A chaque fois qu’une femme reçoit une gifle quelque part dans le monde , à chaque fois qu’un ouvrier est sous payé, à chaque fois qu’un être humain est exploité par un patron, à chaque fois qu’une petite fille est vendue par ses parents en Afghanistan, à chaque fois qu’on nous demande d’être plus productifs et qu’on accepte, à chaque fois qu’on consomme un produit fabriqué à moindre frais à l’autre bout du monde, à chaque fois que nous mangeons des tomates en hivers, à chaque fois qu’un être humain dort sous les ponts parisiens, à chaque fois qu’un enfant meurt de faim, à chaque fois qu’un adolescent se suicide aux Etats-unis, à chaque fois que nous fermons les yeux sur la misère, la douleur et l’indifférence, à chaque fois que tout cela arrive, nous mourrons toutes et tous un peu. Non pas la mort qui vient nous soustraire à la vie. Mais la mort qui nous éteint pour maintenant et pour toujours. Cette mort qui nous dépossède de nous-mêmes et nous éloigne de notre essence. Cette mort qui s’empare de ce que nous sommes, pour faire de nous des produits.
Il est impossible à l’humanité de connaître le bonheur tant qu’un être humain, un être vivant souffre. Tout simplement parce qu’ici c’est là-bas et que là-bas c’est ici.