Le syndrome de l’algérien à l’étranger
Le syndrome de l’algérien à l’étranger
Il est un syndrome assez pathétique qui peut atteindre l’être humain. Ce syndrome se saisit particulièrement de l’algérien qui quitte son pays pour naviguer d’autres mers.
L’algérien, incapable de se munir de la volonté nécessaire de changer son monde, rêve de changer de monde. C’est ainsi, qu’il a aboutit à la seule conclusion qu’il doit quitter son pays à n’importe quel prix. Ce qui est en soi un énorme aveux d’échec. Un échec de transformation individuelle d’abord et collective ensuite. Certes, l’algérien n’est pas aidé par son environnement mais ce n’est pas l’environnement qui fait l’Homme c’est l’Homme qui fait son environnement. Motivé par une structure sociale dominée par la hiérarchie et la peur (ce qui est le cas dans beaucoup d’autres lieux dans le monde), l’algérien croit que son salut ne viendra que d’un visa. Triste voire révoltant !
C’est ainsi que des hommes sacrifient leurs compétences pour faire ce qui ne les mobilisera jamais ailleurs. Et c’est ainsi que des femmes sacrifient leurs vies pour un frigo plein. Dramatique !
L’algérien quitte donc son pays. Sans aucun espoir. Mais avec son armure égoïque insignifiante, il se définit comme quelqu’un qui a réussi. Réussi quoi ? Cela reste à définir. Parce qu’arrivé ailleurs, il met sous tutelle sa vie et s’apprête à se vider de lui-même pour devenir une ombre. L’ombre d’ailleurs. Une ombre dont on ne veut pas. Une ombre qu’on ne refuse pas mais qu’on n’accepte pas non plus. L’algérien quitte donc la vasteté du monde pour son étroitesse.
Mais l’algérien a besoin de s’accrocher à quelque chose, il s’adosse alors encore et toujours à son égo. Vous savez, ce petit moi qui ne se nourrit que de l’échec d’autrui et qu’existentiellement ne représente rien. Il restera donc de l’algérien, toute sa vie durant, qu’un fantôme psychologique dont il essaiera de se convaincre en permanence. Ceci s’exprime dans le choix de son lieu d’enterrement. Jamais un immigré ne choisira d’être enterré ailleurs. Il veut rendre son corps à la terre qu’il n’a pas su labourer et faire fructifier. C’est l’angoisse suprême qu’il portera toute sa vie. Il ne veut pas payer son carré au cimetière comme le font les gens d’ailleurs.
Mais le plus dramatique n’est pas cela. Le plus dramatique c’est que l’immigré (terme négatif par tout ailleurs sauf en Algérie ) se sent en quittant son pays, dépositaire d’une autorité. Cette autorité, estime-t-il, lui donne le droit de dénigrer l’autre et de le juger. Ceci a toujours été le cas mais ça s’est fortement amplifié avec les réseaux sociaux. « C’est quoi ce pays ! », « les algériens sont vraiment sales ! » « ce pays avance en arrière ! » « ailleurs, c’est vraiment mieux »…ceci est un florilège de ce que l’on peut entendre ou lire de la part de l’immigré. Vous savez, cet individu qui a quitté son pays parce qu’il n’a pas su le changer. L’immigré, en faisant cela, a en fait besoin de se convaincre qu’il a fait le bon choix. Il a besoin de calmer ses démons intérieurs et sa triste solitude. Il a besoin de justifier son échec autrement qu’en mangeant de la viande deux fois par jour. C’est pitoyable et profondément triste. C’est en fait plus triste que de vouloir partir. Parce qu’avant de partir, l’individu a encore de l’espoir mais après il perd toute trace d’optimisme et sombre dans un désespoir qu’il se refusera d’exprimer.
J’ai rarement vu ou entendu des immigrés faire des propositions constructives pour faire avancer le pays qui les a vu naitre. Pire, je ne les ai jamais vu faire preuve d’empathie. Parce que le ventre plein et terrés dans un semblant de confort, l’immigré est incapable d’intelligence sous toutes ses formes.
L’Algérie a besoin de femmes et d’hommes courageux et intelligents pour marcher le difficile sentier du changement. Et ça tombe bien, parce que les plus téméraires et les plus intelligents sont encore sur place.
Merci à celles et ceux qui par leur courage changent le quotidien, la société et le monde. L’océan n’est rien d’autre que des milliards de gouttes d’eau. Chaque goutte compte. Ne vous laissez pas impressionner par des rues propres et des cafés en terrasse. Le rêve est là où vous êtes.
Avec tout mon cœur.